Du point de vue historique, le CEEC a connu plusieurs mutations quant à son régime juridique. En effet, Né de cendres du Centre National d’Expertise (CNE en sigle) en 2001, comme Service public dépourvu de la personnalité juridique, le CEEC s’est mué en une Entreprise publique en 2003, avant de redevenir, à la suite de la réforme des entreprises publiques initiée en 2008, un Service public en 2009 et enfin, un Etablissement public depuis 2011, doté d’une personnalité juridique et de l’autonomie administrative et financière.
Les mutations sus évoquées ont été consécutives à l’évolution des normes légales et règlementaires régissant le secteur minier, laquelle évolution a été dictée notamment par les enjeux et attentes conjoncturels des parties prenantes impliquées, en amont et en aval, des chaines d’approvisionnement responsables en minerais. Aussi, lesdites mutations ont-ils subséquemment occasionné l’évolution des missions assignées au Centre.
A sa création, les missions du CEEC consistaient essentiellement à encadrer la politique de libéralisation de la commercialisation du diamant et de l’or d’exploitation artisanale. Par la suite, avec l’adhésion de la RDC au Processus de Kimberley en 2003 et à la faveur de la révision du Code et Règlement miniers en 2018, le CEEC s’est vu confié les tâches d’assumer les missions de branche administrative et technique d’Autorité de certification ainsi que de coordonner les Bureaux de traçabilité.
En sus, l’avènement de l’économie verte inaugurée par la transition énergétique et écologique, nécessite le lancement dans notre pays des nouvelles filières des substances minérales indispensables pour la fabrication des matériaux non ou moins polluants. Cela entrainera inéluctablement un élargissement du Champ d’action du CEEC.
Ainsi, pour relever les défis et faire face aux enjeux décris ci-dessus, le CEEC se doit d’adapter ses procédures opérationnelles, moderniser et renforcer son outil travail, et surtout, renforcer les capacités de son personnel technique.
C’est dans cette optique que la Direction Générale du CEEC a organisé du 06 au 10 Février 2023 à Kinshasa, dans la salle Garamba du Bâtiment Administratif Paul Banda, situé dans la Commune de Lingwala, la première édition du Forum Technique du CEEC (FOTEC en sigle).
Cette édition, qui du reste a tenu toutes ses promesses, a été véritablement un cadre idéal d’échange et de réflexion profonde sur l’optimisation de l’acte technique, les bonnes pratiques et l’amélioration des performances dans l’encadrement des activités minières, propre aux Cadres et Agents du CEEC.
Elle fait partie des actions que la Direction Générale s’est résolue à matérialiser, afin de rencontrer les trois idées forces sous le signe duquel s’inscrit le mandat de l’actuel staff dirigeant du CEEC, à savoir : Innovation, Rigueur et Transparence.
Le FOTEC constitue en fait à la fois :
– Une INNOVATION, en ce qu’il permet de réunir pour la toute première fois tous les responsables techniques des entités du Centre aux fins de réfléchir et d’échanger profondément, suivants des termes de référence pertinents, sur la manière d’exécuter efficacement les missions liées à l’encadrement de toutes les filières minières et également, sur la façon de s’adapter aux mutations connues par le CEEC ;
– Une voie vers le renforcement de la RIGUEUR dans le processus de certification, dans la mesure où il prévoit un cadre correcteur qui prend en charge toutes les questions relatives au respect de règles de l’art et à l’éthique professionnelle, lors de la détermination de la nature physique et chimique des substances minérales ainsi que lors de la traçabilité de leur origine légale et licite ;
– Un outil pour la TRANSPARENCE, étant donné qu’il donne des bonnes indications sur les flux matières et monétaires drainés dans les circuits officiels pour chaque filière minière encadrée, au travers de statistiques présentées pendant sa tenue.
De ce qui précède, il va sans dire que le FOTEC est une initiative très louable qui mérite un soutien tous azimuts de l’ensemble de la grande famille CEEC, soucieuse de l’avenir de son patrimoine commun. Coup de chapeau à son initiateur et bravo aux organisateurs.
Cap sur FOTEC 2024, Vive le FOTEC !